Grégory Edelein
Artiste, menuisier
Après un court passage par la sociologie, il se forme pendant cinq ans au sein du Centre National des Arts de Cirque en France, sa spécialité est alors de faire des figures au sol avec un vélo Bmx. Puis il travaille en tant que danseur-interprète avec différents chorégraphes, notamment Pierre Rigal et Aurélien Bory, ou Koen Augustijnen des ballets C. de la B.
Il se consacre ensuite au projet protéiforme “(entre)” qui s’appuie sur les qualités spatiales, symboliques et politiques du signe Parenthèse. Une des parties de ce projet consiste à mettre des objets du paysage entre 2 parenthèses démesurées de 5 mètres de haut ; il voyage également de Bruxelles à Florence à vélo pour aller consulter la première parenthèse de l’histoire, avec 2 grandes parenthèses dans une remorque ; à l’occasion du Festival des Arts de Bordeaux (FAB) en 2017, il crée 3 Bal(l)ades aux confins de la métropole ; ou se lance dans la réédition (reliés à la main) des 11 tomes d’ «À la recherche du temps perdu» de Marcel Proust, dans lesquels ne sont imprimés que les passages entre parenthèses…
Ces différentes facettes du projet donnent lieu à plusieurs expositions, notamment au Centre d’Art et de Photographie de Lectoure, ou à l’Institut Bernard Magrez à Bordeaux.
Depuis 2010 il collabore en tant que chorégraphe et scénographe avec Julien Desprez, guitariste du collectif COAX. Ils lient une réflexion sur le corps musicien et sur la forme du concert. En 2010 “Déconcerter” est une performance pour 3 musiciens ; En 2016 “Acapulco Redux” est un solo de Julien dans une installation lumineuse ; en 2018 “Cut up is a dancer” est une pièce pour trois musiciens et une installation vidéo ; en 2019 “Coco“ (titre provisoire), pièce pour 6 performeurs dont le point de départ est la Samba di coco (nordeste brésilien), jouera au CND de Pantin, à la cité de la musique de Strasbourg, et au nouveau théâtre de Montreuil.
Il organise en 2019 l’exposition “WTC : Dysfunctional Office Design” dans laquelle il invite des artistes, designers et menuisiers à créer du mobilier de bureau dysfonctionnel à partir de panneaux de bois hautement symboliques, puisque récupérés dans les deux tours jumelles du World Trade Center de Bruxelles. Le but affiché est de freiner la productivité par tous les moyens…
Une manière d’affirmer l’engagement de ses projets du côté de l’écologie et de la critique du capitalisme.